Dans la dernière édition de Parlons Tertiaire, en partenariat avec Bazimo et diffusée sur Radio Immo, un sujet d'actualité incontournable a été abordé : la dématérialisation des factures dans le secteur immobilier. Avec l’entrée en vigueur progressive de la facturation électronique pour toutes les entreprises françaises, prévue pour 2026, cette émission a permis de faire le point sur cette réforme majeure et ses implications concrètes pour les professionnels de l’immobilier.
Aux côtés de Jean-Baptiste Vennin, animateur de l’émission, Chloé Rayssac, fondatrice de Bazimo, et Olivier Némitz, expert en dématérialisation chez Neo One Conseil, ont détaillé les étapes à venir et les défis à relever. D'entrée, Chloé Rayssac a expliqué pourquoi ce sujet est d'une importance capitale pour le secteur immobilier :
"La facturation électronique devient progressivement obligatoire pour l'immense majorité des entreprises de l'Union européenne [...] c'est une petite révolution dans le monde des entreprises en général, mais surtout dans l'immobilier où certaines utilisent encore des méthodes traditionnelles comme le publipostage."
La discussion s’est concentrée sur les enjeux de cette réforme qui touche directement les entreprises du secteur. L'objectif principal de cette mesure est de lutter contre la fraude à la TVA, qui coûte à l'État entre 20 et 25 milliards d'euros par an (selon l’INSEE). Comme l'a précisé Olivier Némitz :
"Cette réforme vise à échanger des factures de manière électronique entre entreprises et à envoyer un reporting à l’État sur tout ce qui est fiscal, notamment la TVA."
Au-delà de l’aspect légal, l'émission a permis de clarifier les échéances importantes : à partir du 1er septembre 2026, toutes les entreprises devront être en mesure de recevoir des factures électroniques, tandis que l'émission de ces factures sera obligatoire pour les PME et micro-entreprises dès 2027. Olivier Némitz a également précisé les différents outils à disposition des entreprises, comme les plateformes de dématérialisation partenaires (PDP) ou le portail public de facturation (PPF), indispensables pour gérer ce processus.
Un cas d’usage concret a été évoqué concernant les entreprises habituées à utiliser la plateforme Chorus, très répandue dans l’immobilier pour la gestion des factures publiques. À ce sujet, Olivier Némitz a rappelé que :
"À partir du 1er septembre 2026, Chorus ne sera plus accessible directement, les entreprises devront passer par la plateforme publique de facturation (PPF) pour envoyer leurs factures."
Cette transition vers la dématérialisation des factures ne sera pas sans impact pour les entreprises, notamment en termes d'organisation comptable et d’adaptation des systèmes informatiques. Les logiciels de comptabilité devront être conformes aux nouvelles exigences, et certaines entreprises pourraient être amenées à revoir entièrement leur architecture informatique. Chloé Rayssac a insisté sur le fait que la préparation est la clé :
"Le message qu’il faut passer, c’est qu’il faut s’y préparer dès maintenant. Il y aura des changements dans les outils, mais également dans les habitudes de travail."
Pour ceux qui ont manqué cette discussion riche et instructive, le replay de l’émission Parlons Tertiaire est disponible dès maintenant sur le site de Radio Immo. Ne manquez pas cette occasion de mieux comprendre les enjeux de la facturation électronique et de vous préparer aux échéances de 2026 et 2027.
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